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LISIÈRES

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L'histoire du livre

Lisières est le fruit de nombreuses visites dans les forêts alsaciennes, dans des institutions zoologiques, sur les côtes d’archipels océaniques et sur les planchers de réserves muséales. En effet, le corpus photographique regroupe à la fois des images prises dans des espaces dits naturels (bien que souvent transformés par l'homme) et des images prises dans les réserves d’institutions dédiées à l’observation et à l’étude de la vie, de la « Nature ».

Le travail artistique de Vincent Chevillon tisse des liens entre l’anthropologie, la sociologie, la géophysique et l’iconologie. Sa recherche documentaire questionne la notion d’anthropocène, mais aussi la déconstruction de notre héritage colonial (et muséal), et notre relation aux espaces naturels. Le terme de « lisière » vient porter ces réflexions » « se tenir à la lisière » ou « être tenu à lisière », c’est dire la tension, l’exclusion, l’étrangeté qui résident entre ces espaces naturels et ces réserves de musées.

Lisières est le fruit d’une collaboration au long cours entre l’artiste Vincent Chevillon et Pétrole éditions. Le choix des images, la relation entre les images et le texte, la forme de l’objet éditorial: tout a été pensé dans le dialogue, afin de porter au mieux la multiplicité de sens du travail de l’artiste.

L’ouvrage rassemble 52 photographies de l’artiste, deux textes de l’historienne de l'art et critique Anne Bertrand et un essai de l’historien de l’environnement Grégory Quenet.

La forme du livre

Lisières est un grand format de 23,4 cm x 32,4 cm et compte 88 pages. L’ouvrage est formé par deux cahiers distincts, maintenus ensemble par la couverture. Au centre du livre, se matérialise alors un écart, une « lisière », littéralement: c’est autour de cet espace que le livre a été pensé. La série photographique de Vincent Chevillon s’étend sur les deux cahiers, mise en dialogue avec deux textes » de brèves proses signées par Anne Bertrand et un essai théorique de Grégory Quenet.

Si les deux cahiers peuvent matérialiser d’une certaine façon les deux espaces distincts présents dans les photographies de Vincent Chevillon (espaces « naturels » et réserves de musées), les photographies s’enchaînent quant à elles dans un entrecroisement permanent. Le montage photographique, conjugué au montage éditorial, permet plusieurs lectures de l’ensemble » dans une continuité, en deux parties, avec ou sans les textes.

Le livre contient également une traduction en anglais des textes d’Anne Bertrand et de Grégory Quenet.